Quoique le projet tire à sa fin, certains constats s’établissent d’eux-mêmes. À cet effet, la famille réalise que tout est définitivement trop emballé et que la solution réside dans la volonté d’arrêter de consommer machinalement. Ce projet d’art, qui émerge d’un constat concret d’impuissance, démontre l’impact important des modes de vie sur l’environnement. Si milles mots sont nécessaires pour expliquer cet état de fait, on se rend vite compte qu’une image tirée d’un vidéo d’art ou qu’un atelier de découverte, vécu au passage, ont un impact bien plus grand sur notre capacité à questionner nos comportements. Clairement, le projet Déchets nous rappelle qu’il faut rapidement enclencher un processus de décroissance et apprendre à s’organiser collectivement afin de consommer autrement. Le contact de l’art aura frappé l’imaginaire et touché sincèrement ceux qui ont osé s’en approcher.
Sophie Castonguay et sa famille ont réalisé le défi artistique que représente un tel projet. En accumulant, ils ont cherché une ligne directrice dans cet amoncellement de matières et tout d’un coup, les déchets leur sont apparus comme étant des denrées à qui, ils ont donné une deuxième vie; une vie de déchet. La matière première était pauvre au départ, l’artiste a confié qu’il avait fallu beaucoup de travail pour créer des œuvres où le beau a pu émerger.
La MRC des Laurentides est fière d’appuyer une volonté citoyenne qui utilise l’art comme moyen pour motiver un exercice de conscience auprès de la population afin que chacun prenne le chemin de la réduction, de la réutilisation et du recyclage. Les déchets ne disparaissent pas, ils ne sont que collectés toutes les semaines, mais si vous deviez les garder à l’intérieur de votre résidence, gageons que subitement vous auriez l’impression d’acheter des déchets lorsque vous passez à la caisse chez votre épicier.