Clinique médicale Labelle

Déchets est un projet dans le cadre duquel la famille Marcoux, composée de Sophie Castonguay, artiste professionnelle en arts visuels, Mathieu Marcoux, compositeur électroacoustique ainsi que leurs enfants de 10 et 11 ans, nous ont proposés de garder tous leurs déchets et recyclage pendant dix mois. Ils ont composé avec ces objets qu’ils ont gardés à la maison; une maison qui est devenue un espace en transformation où ils ont tenté en tant qu’artistes, de transformer ces déchets en quelque chose de créatif. Leurs péripéties ont été documentées hebdomadairement à travers la création de vidéos d’arts, de photographies, d’assemblages, d’installations visuelles et sonores et de performances filmées, toutes disponibles sur la plateforme web www.dechet.ca de l’artiste. Ces vidéos d’art se sont avérées être une manière de documenter de façon poétique leur relation avec les déchets.

Tout au long des dix mois que constitue cette expérience, les déchets ont été lavés, déchiquetés, triés et même accrochés aux murs de la résidence familiale. Et si la curiosité vous prend, les citoyens ont pu vivre avec la famille les différentes étapes du processus, dont une porte ouverte à leur résidence, des ateliers d’exploration et des expositions dans les municipalités de Val-David et de Val-Morin. Et si vous avez manqué leurs péripéties, vous pourrez les revoir via les capsules vidéos de la MRC des Laurentides disponible bientôt.

Quoique le projet tire à sa fin, certains constats s’établissent d’eux-mêmes. À cet effet, la famille réalise que tout est définitivement trop emballé et que la solution réside dans la volonté d’arrêter de consommer machinalement. Ce projet d’art, qui émerge d’un constat concret d’impuissance, démontre l’impact important des modes de vie sur l’environnement. Si milles mots sont nécessaires pour expliquer cet état de fait, on se rend vite compte qu’une image tirée d’un vidéo d’art ou qu’un atelier de découverte, vécu au passage, ont un impact bien plus grand sur notre capacité à questionner nos comportements. Clairement, le projet Déchets nous rappelle qu’il faut rapidement enclencher un processus de décroissance et apprendre à s’organiser collectivement afin de consommer autrement. Le contact de l’art aura frappé l’imaginaire et touché sincèrement ceux qui ont osé s’en approcher. Sophie Castonguay et sa famille ont réalisé le défi artistique que représente un tel projet. En accumulant, ils ont cherché une ligne directrice dans cet amoncellement de matières et tout d’un coup, les déchets leur sont apparus comme étant des denrées à qui, ils ont donné une deuxième vie; une vie de déchet. La matière première était pauvre au départ, l’artiste a confié qu’il avait fallu beaucoup de travail pour créer des œuvres où le beau a pu émerger. La MRC des Laurentides est fière d’appuyer une volonté citoyenne qui utilise l’art comme moyen pour motiver un exercice de conscience auprès de la population afin que chacun prenne le chemin de la réduction, de la réutilisation et du recyclage. Les déchets ne disparaissent pas, ils ne sont que collectés toutes les semaines, mais si vous deviez les garder à l’intérieur de votre résidence, gageons que subitement vous auriez l’impression d’acheter des déchets lorsque vous passez à la caisse chez votre épicier.

Pendant que les vidéos d’art sont déposés sur la plateforme web, les pérégrinations de la famille se retrouvent sur la page Facebook du projet aux côtés des entrevus données à Radio-Canada, au Devoir, à la revue Esse arts + opinions pour ne nommer qu’eux. Quant aux enfants, partie importante de cette famille nucléaire; surveillez la revue « Les Explorateurs » du mois de mars 2018 pour comprendre l’incidence qu’ils ont auprès de leurs pairs. https://www.facebook.com/Déchets http://www.sophiecastonguay.ca